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Bertrand.
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-33
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qu'ils ne vouloient plus payer ledit droit et ne fouffriroient point de commis à k porte de leur fpectacle ; qu'on pouvoit faire tout ce qu'on voudroit et qu'ils feroient jouer malgré tout le monde. Dont et de quoi nous avons fait. et dreffé le préfent procès-verbal pour fervir et valoir audit Honoré ce que de raifon et ledit Bertrand et fa femme ont refufé de ligner.
Signé : Honoré ; Aubert.
Et le lundi 16- jour defdits mois et an, neuf heures du matin, nous, com-miffaire fufdit, fommes tranfporté en l'hôtel et par-devant M. d'Argenfon, lieutenant-général de police, auquel nous avons fait rapport du contenu au préfent procès-verbal.- M. d'Argenfon a ordonné que lefdits Alexandre Bertrand et fa femme feront affignés par-devant lui pour favoir les caufes de leur refus, et cependant ordonne que lefdits jeux defdits Bertrand et fa femme feront fermés jufqu'à ce qu'ils aient payé les droits de 6- et de 9- dus à l'Hôtel-Dieu et à l'hôpital général. La préfente ordonnance exécutée nonobftant oppofitions ou appellations quelconques et fans préjudice d'icelles.
Signé : M. R. de Voyer d'Argenson.
(Archives des Comm., n" 3366.)
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VI
L'an 1719, le vendredi 17- jour de février, quatre heures de relevée, font comparus par-devant nous Louis Poget, etc., Pierre Lenoir de la Thorilliëre, Paul Poiffon, Charles Botot d'Angeville et Pierre Duchemin, comédiens ordinaires du Roi, tant pour eux que pour les autres comédiens du Roi, dont ils nous ont dit avoir charge et pouvoir : Lefquels nous ont fait plainte et dit qu'au préjudice des lettres patentes qui leur ont été accordées par Sa Majefté portant établiffement de fés comédiens exclufifs à tous autres, fentences de police et arrêts confirmatifs d'icelles et règlement rendus en conféquence qui font défenfe à toutes perfonnes de quelque qualité et condition qu'elles foient de jouer, ni faire jouer la comédie fous quelque prétexte que ce puifle être fous les peines y portées et ce fur des théâtres publics ; néanmoins ils ont appris que le fleur Alexandre Bertrand, entrepreneur d'un jeu de marionnettes, faifoit jouer et repréfenter publiquement et journellement fur un théâtre public qu'il a fait élever à cet effet dans l'enceinte de la foire St-Germain, des comédies complètes dans lefquelles plufieurs acteurs et actrices parlent, ce qui eft contraire auxdites lettres patentes, arrêts, etc., ledit Bertrand ne' devant fe renfermer que dans ce qui concerne le jeu de marionnettes, ils requièrent que nous nous tranfportions heure préfente en la loge dudit Bertrand, à l'effet de dreffer procès-verbal des contraventions, etc. '
Signé : De la Thorillière; Poisson; Duchemin;
BOTOT-D ANGEVILLE.
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